La Révolution française de 1789 a ouvert une nouvelle période dans l’histoire française. Elle a fait chuter le régime féodal qui a régné la France durant mille trois cent ans. Cette Révolution demeure encore une source d’inspiration des peuples qui sont privés de libertés. Les grands leaders révolutionnaires considéraient que les peuples des Etats du tiers-monde devaient suivre le chemin du peuple français en 1789 pour acquérir leurs droits fondamentaux et établir un Etat de droit où sont garantis l’égalité entre les hommes, le respect de la dignité humaine, le droit de la propriéré. Les intellectuels et les partisans de démocratie ont fait l’éloquence de cette Révolution qui est pour eux un exemple à l’égard des peuples opprimés. Cette Révolution était en réalité celle de la famine, du désarroi. Le peuple français ne voulait pas renverser la monarchie mais il attendait un changement radical qui se manifesterait par des réformes politique, économique et judiciaire en faveur de leurs propres intérêts.
Le Congrès des Etats Généraux convoqué en mai 1789 se regroupait trois classes sociales distinctes dont la noblesse, le clergé et le tiers-état. Chaque classe sociale souhaitait que le roi Louis XVI compte de leurs privilèges. La noblesse voulait acquérir de nouveaux droits économiques et commerciaux, le clergé préférait participer davantage aux affaires royales tant disque le tiers-état attendait de grandes réformes qui feraient l’objet de la relance éconmique de la France.
Louis XVI a dévoilé ses intentions en déclarant ses voeux d’augmenter des impôts. Il a voulu le vote par ordre au lieu du vote par tête exigé par le tiers-état. Les cahiers de doléances qui représentaient la volonté populaire, sont tombés dans l’oubli. Le roi, la haute noblesse et le haut clergé ne pensaient qu’à eux, cela a provoqué la colère des représentants du peuple.
Les députés du tiers-état qui ont réclamé leurs droits, ont décidé de faire le Congrès en Assemblée constituante. Ils souhaitaient établir une Constitution démocratique et moderne pour l’avenir de la France. Lorsque les députés se discutaient sur une Constitution, le peuple avait faim, il cherchait du pain en attendant les réformes du roi en faveur de leurs intérêts mais les Français seraient bientôt déçus, rien ne changerait, le peuple se révoltait, la Révolution a été marquée par la prise de la Bastille, s’agissant dela période de la terreur, du désespoir et du renouveau.
Il est intéressant de connaître la situation de la France avant la Révolution de 1789 (I) et les détails de la prise de la prison Bastille du 14 juillet 1789 (II).
I. Les circonstances historiques de la France avant la Révolution de 1789
La France a participé à la guerre en Amérique, elle a envoyé 50.000 soldats pour aider les treize colonies britanniques à lutter contre l’occupation de l’empire britannique qui était son grand adversaire, L’armée franco-américaine a eu des victoires importantes, les grandes régions de l’Amérique du Nord étaient libérées, trois cent navires de guerre françaises ont également remporté des victoires sur la marine britannique étant la meilleure du monde. La caisse de l’Etat était vide à cause des dépenses énormes de la guerre.
La Cour de Louis XVI composé de 16.000 courtisans et courtisanes s’installait à Versailles. Les banquets très coûteux et les soirées somptueuses étaient souvent organisés. Ces festivités ont englouti de grandes sommes, le ministre de finance du roi Necker a averti le roi la situation financière du royaume. Mais le roi ne faisait pas très attention. Sa femme avait été la princesse autrichienne Marie-Antoinette qui aimait bien les fêtes les jolies robes élégantes et les bijoux. Elle était détestée par les Français pour son caractère capricieux et frivole. Elle a été nommée Madame Déficit. Les gens de la Cour étaient heureux bien traités tant disque le peuple avait tant de souffrances. La crise économique a frappé la France depuis 1788, les ouvriers étaient au chômage, le prix des grains a augmenté par cinq, la grande perte des récoltes était à l’origine de la grisaille. L’hiver 1788-1789 était très froid, le peuple avait très faim et et très froid, c’était la période des disettes. Il y avait des pillages à la campagne.
Les paysans souhaitaient la suppression des corvées et la baisse des impôts telque la dîme, la gabelle et la taille. Ils préféraient que le pouvoir royal ait enlevé les privilèges des nobles car ils étaient taillables et corvéables à merci depuis des siècles. Les paysans français devaient nourrir à la fois les clercs et les nobles. Ils étaient exploités à merci, ils produisaient des vivres mais ils avaient toujours faim. 50.000 cahiers de doléances n’attiraient pas l’attention du roi. Ils étaient en colère. Ils se révoltaient en pillant et brûlant des centaines de châteaux en province.
Le peuple parisien avait également tant de souffrances, sur une population de 660.000 habitants, il y avait plus de 60.000 mendiants, beaucoup de personnes vivaient dans la misère et l’angoisse. Les Parisiens voulaient du pain et de la liberté, d’où vient la phrase “liberté et pain cuit”. Les paysans de la campagne et les ouvriers devenaient les avant-gardes de la Révolution de 1789.
Le roi a envoyé 30.000 soldats aux alentours de Paris, parmi ceux-ci, il y avait la présence des garnisons allemandes et suisses. Le peuple parisien le contestait. On a entendu le bruit d’un autre Saint-Barthélemy et du bain de sang. Les bourgeois ont formé des forces pour protéger la capitale. Un certain Camille Desmoulins appellait le peuple à l’insurrection. La Révolution a commencé en début d’après-midi du 14 juillet.
II. La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789
Les Parisiens ont pris d’assaut aux Invalides, ils ont quêté des milliers de fusils et une dizaine de canons mais ils n’ont pas trouvé de poudre, ils ont marché jusqu’à la Bastille qui se trouvait au faubourg Saint-Antoine. Cette vielle prison orgueilleuse avec ses huit tours deviendrait le symbole de la victoire du peuple et de la chute de la monarchie. La vieille forteresse, qui servait de prison d’Etat et dont les hautes tours dominaient l’est de Paris, avait comme gouverneur le marquis de Launay, en fonction depuis 1776. Celui-ci commandait à une faible garnison composée de 85 invalides et de 30 Suisses. En voyant les insurgés aprocher, il voulait négocier, a accepté même de faire reculer les canons installés au sommet des remparts, mais il a laissé imprudemment les émeutiers pénétrer dans les cours avancées. On a entendu le premier coup de feu. D’où vient-il? Sans doute de la forteresse. C’était le signal de la ruée ? Les gardes français se sont joints aux insurgés. Ils ont braqué leurs canons contre les grosses tours. La bataille s’est déroulée dans les cours et sur les remparts pendant 4 heures. Les soldats ont été assiégés, certains ont été tués. Les assaillants ont perdu une centaine de personnes, Le général Launay s’est capitulé, sous promesse de vie sauve. Il a été traîné jusqu’à l’Hotel de Ville par la foule agitée. Lui et six autres soldats ainsi que le prévôt des marchands, Flesselles ont été massacrés. Les têtes étaient promenées au bout de piques. Les émeutiers ont tiré de prison de la Bastille 7 prisoniers du despotisme dont deux fous, un débauché, quatre faussaires.
La prise de la Bastille du peuple parisien
Quant à Louis XVI, il a connu assez tard la nouvelle. Il a noté sur son agenda, le matin du 14 juillet 1789 “mardi quatoze: rien”. Lorqu’il est venu de la chasse le lendemain, le 15 juillet, on l’a averti, il a ainsi réagi: “C’est une révolte?”, on lui a répondu: “Non, Sir, c’est une révolution”. Il avait peur de l’aggravation de la situation des trouples à Paris. Il a accepté de renvouyer les troupes qu’il avait concentrées autour de Paris, il a confié Necker d’aller à l’Hotel de Ville pour avoir des contacts avec le peuple parisien.
La foule a marché jusqu’à Versailles, elle a exigé le roi et sa famille de venir à Paris, Louis XVI devait prendre la parole au balcon du palais devant la foule, il s’y opposé et s’est consenti. Il s’est rendu à l’Hotel de Ville et a acepté d’arborer la cocarde tricolore, symbole de la France transformée.
La nouvelle de la prise de la Bastille s’est répandue dans plusieurs régions françaises. Le peuple français s’est soulevé, les paysans ont pillé et brûlé des châteaux, ils ont réclamé la liberté et l’égalité avec la noblesse et le clergé. Ils souhaitaient supprimer tous les privilèges de la noblesse comme le droit de la chasse, la taille. Face à une telle situation grave, un groupe de nobles s’est réuni à l’initiative du vicomte Pierre Nouailles et du duc d’Aigullon. Ils ont décidé d’abolir les droits nobiliaires principaux pendant la nuit du 04 août 1789.
La France a connu dix années de trouples et d’incertitude, du temps de la terreur sous la Convention de 1793 jusqu’au coup d’Etat du jeune général Napoléon Bonaparte en 1799. La Révolution française a causé de grands changements de la France. Pour Alexis de Tocqueville, la Révolution française ne faisait pas interrompre l’évolution de l’histoire française mais c’était une continuité des projets de décentralisation déclenchés par les rois français sous l’Ancien Régime, (Alexis de Tocqueville, l’Ancien Régime et la Révolution).
Quelques remarques personnelles sur la Révolution française de 1789
La France avait une population de 25 millions d’habitants avant la Révolution de 1789 dont 200.000 nobles, 150.000 clergés, 700.000 bourgeois et 24 millions de paysans, d’ouvriers appartenant au tiers-état. Elle était avec la Russie un des pays le plus peuplé de l’Europe à l’époque. La Révolution de 1789 a transféré un tiers de biens fonciers des mains des nobles aux mains des bourgeois. 24 millions de personnes ne bénéficiaient de rien, étant toujours pauvres. Pourtant, c’étaient les paysans, les ouvriers se servaient du moteur de cette Révolution. La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen était au début une protection des droits de la bourgeoisie. Cette classe d’élite ne pensait qu’à elle tant disque 24 millions de Français n’avaient rien. Karl Marx avait raison en déclarant que la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (la DDHC) était un pur produit de la classe bourgeoise qui défendait ses propres intérêts. Les vrais vainqueurs de cette Révolution sont le peuple? C’est la classe bourgeoise. Il fallait encore attendre 84 ans pour que le peuple tout entier puisse bénéficier des droits reconnus par la DDHC. Ce pendant, cette critique de Karl Marx avait son fondement à son époque, elle n’était plus convaincante aujourd’hui car la DDHC est devenue universelle et ses droits prononcés s’appliquent dans toutes les sociétés modernes et démocratiques. La garantie des droits fondamentaux d’une classe sociale devient une protection des droits de tous les citoyens. Grâce à quoi, l’esprit de la Révolution française demeure pérenne.
P.T.Đ.
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